Ce lundi, une mobilisation importante de Taekwondo’ins a bloqué l’accès au siège de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo (FITKD) à Cocody, empêchant un commissaire de justice mandaté par Jean-Marc Yacé d’entrer dans les locaux. Cette intervention illustre les divisions profondes qui agitent la fédération depuis la destitution de l’ex-président Yacé, votée lors d’une assemblée générale extraordinaire convoquée par des membres statutaires.
Un conflit marqué par de lourdes accusations
La destitution de Jean-Marc Yacé repose sur plusieurs accusations, notamment de mauvaise gestion financière, conflits d’intérêts, abus de pouvoir et des allégations graves d’abus sexuels impliquant des acteurs de la fédération. Ces éléments ont poussé des membres statutaires, se basant sur les statuts internes de la FITKD, à organiser une assemblée générale pour voter son départ.
Cependant, Jean-Marc Yacé qui conteste la légitimité de cette initiative, qu’il qualifie de « flagrante violation » des textes réglementaires a saisi la justice aux fins de retrouver son fauteuil d’une part. D’autre part avoir accès aux bureaux de la Fédération qui ont été provisoirement fermés par le ministère des sports.
Une scène tendue mais sans violences
La mobilisation devant le siège a attiré l’attention des autorités. Après environ deux heures de présence, le Commissaire N’guessan du 7ᵉ Arrondissement a demandé aux manifestants de libérer l’entrée principale du bâtiment, situé au sein du Centre Sportif Culturel et des TICs Ivoiro-Coréen Alassane Ouattara (CSCTICAO). Cette opération s’est déroulée dans le calme, sans confrontation directe entre les forces de l’ordre et les membres statutaires mobilisés.
Malgré cela, ni le commissaire de justice ni le personnel de la fédération n’ont pu accéder aux locaux. « Nous sommes venus ici pour montrer que nous ne reconnaissons qu’un seul président, Me Ali Diomandé« , a déclaré Me Fofana Idrissa, ceinture noire 4e dan KUKKIWON et l’un des leaders de la mobilisation.
Un avenir incertain pour le taekwondo ivoirien
Cette crise institutionnelle paralyse la FITKD, l’une des fédérations sportives les plus performantes du pays, qui a récemment brillé sur la scène internationale.
