Abidjan, 10 février 2025 – Le Premier ministre, Beugré Mambé, a officiellement lancé le FIMEC en présence de la présidente du Sénat, Kandia Camara, et du ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, Koffi N’Guessan et du monde de l’éducation formation
A cette occasion prenant la parole,la directrice générale de l’Agence nationale de la formation professionnelle (AGEFOP), Karitia Coulibaly-De Medeiros, a lancé un appel audacieux en faveur d’une approche novatrice de la formation professionnelle en Côte d’Ivoire. Lundi 10 février 2025, lors de l’ouverture de la 1ère édition du Forum international des métiers et des compétences (FIMEC) à Abidjan, elle a plaidé pour l’instauration d’un « marqueur de développement des compétences » dans tous les projets structurants de l’État.
Cette proposition vise à intégrer systématiquement les besoins en formation professionnelle des populations dans la planification et la mise en œuvre des projets, à l’instar du « marqueur genre » déjà en vigueur. Selon Mme Coulibaly-De Medeiros, cette mesure permettrait d’identifier en amont les compétences requises par les collectivités territoriales et de les développer efficacement dans le cadre des projets.
La directrice de l’AGEFOP a par ailleurs souligné que la formation professionnelle représente une opportunité cruciale pour l’insertion des jeunes et une « première chance » d’accéder au marché de l’emploi. Le FIMEC, qui se déroule sur deux jours, offre une plateforme d’échange unique pour les acteurs de l’écosystème de la formation professionnelle. Cette première édition, placée sous le thème « Réinventer la formation professionnelle pour un capital humain, moteur de croissance inclusive et durable », devrait aboutir à l’élaboration d’un Livre blanc contenant des recommandations concrètes pour moderniser le système de formation professionnelle en Côte d’Ivoire.
Lors de sa conférence, le ministre Koffi N’Guessan a souligné l’impératif de réinventer la formation professionnelle pour l’adapter aux défis du 21e siècle. Il a présenté les axes stratégiques de son ministère pour insuffler une nouvelle dynamique à l’enseignement technique et professionnel, notamment :
L’amélioration de la qualité de la formation : en mettant l’accent sur l’adéquation entre les compétences acquises et les besoins du marché du travail, en renforçant la formation des formateurs et en modernisant les outils pédagogiques.Le développement de l’apprentissage : en favorisant l’alternance entre formation théorique et pratique en entreprise, afin de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes.
La promotion de l’orientation professionnelle : en accompagnant les jeunes dans leur choix de carrière, en leur faisant découvrir les métiers techniques et professionnels et en valorisant ces filières auprès des familles et de la société.
Le renforcement des partenariats : en collaborant étroitement avec les entreprises, les organisations professionnelles et les collectivités territoriales, afin de mieux anticiper les besoins en compétences et d’adapter l’offre de formation en conséquence.
Le ministre a conclu en appelant tous les acteurs de l’éducation à se mobiliser pour faire de la formation professionnelle un levier essentiel du développement économique et social de la Côte d’Ivoire.
Quant à la présidente du sénat ivoirien elle est revenue sur l’apport de son institution dans le vote des Lois et projets de loi concernant l’enseignement technique et professionnelle.Elle a par ailleurs pris l’engagement au nom du sénat ivoirien à accompagner ce ministère dans la reconnaissance des diplômes ivoiriens dans ce secteur au niveau international.
Pour le premier ministre Robert Beugré Mambé parrain de la cérémonie : « L’enseignement technique, un atout majeur pour l’avenir de l’Afrique ».il poursuit en évoquant l’importance L’enseignement technique qui selon est bien plus qu’une simple formation, c’est le terreau fertile où germe l’avenir de nos nations africaines. Il est impératif de considérer cette ressource avec le plus grand sérieux et d’y investir massivement.
« J’encourage vivement la jeunesse ivoirienne à s’engager dans cette voie d’excellence, car elle représente une opportunité exceptionnelle pour bâtir un avenir prospère et durable pour notre continent », a-t-il conclu.
Le FIMEC ambitionne de repenser et de revaloriser l’enseignement technique, la formation professionnelle et l’apprentissage, afin de soutenir le développement socio-économique du pays et de contribuer à son émergence.
JMB