La Fédération Ivoirienne de Taekwondo (FITKD) traverse l’une des plus grandes crises de son histoire. Entre accusations de mauvaise gestion, tensions internes, et une querelle pour le pouvoir, le monde du taekwondo ivoirien est en ébullition. La récente destitution de l’ancien président, Yacé, a intensifié les dissensions, laissant place à de nouvelles spéculations sur l’identité de ceux qui tirent réellement les ficelles dans cette crise qui déchire la fédération. Mais au-delà des apparences, un acteur-clé, un grand-maître respecté et influent, serait à l’origine de nombreuses décisions et manœuvres.
Un Maître de l’ombre au centre des manœuvres
La FITKD est reconnue pour ses talents et pour les succès sportifs qu’elle a su porter à l’échelle internationale. Mais ce succès n’a pas empêché la fédération d’être frappée par des divisions internes qui, aujourd’hui, éclatent au grand jour. La crise actuelle met en lumière un réseau de tensions entre différentes factions, soutenues par des personnalités influentes dans l’univers du taekwondo en Côte d’Ivoire. Au centre de cette crise se trouverait un grand-maître, une figure expérimentée et respectée, ayant longtemps joué un rôle de conseiller de l’ombre, et qui a su s’entourer de personnes stratégiques pour assurer son influence.
Une Influence Détournée vers les Instances Dirigeantes
En effet, cette figure de proue, parfois surnommée le « grand-maître », exerce une influence qui va bien au-delà du conseil sportif. Plusieurs sources rapportent que ses relations avec certains membres clés de la FITKD lui ont permis d’orienter certaines décisions stratégiques. Un doyen du Taekwondo ivoirien qui a requis l’anonymat explique.
: » …En 2001, après le deuxième mandat consécutif de maître Coulibaly Siaka, 1995-1997 et 1997-2001, ce dernier a bataillé dur pour faire du Colonel Major Yao Touré Albert Président de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo à partir de 2001. Sauf que sa contribution à son élection était à dessein. Le Président Yao Touré Albert est toujours en vie, il peut donc confirmer mes dires. Maître Coulibaly Siaka a fait entourer le Président Yao Touré Albert de ses hommes forts comme Ediémou Christophe, TadjouAttada, Zié Lassina, Kassi Joachim, Konan Philibert et autres. Son objectif qu’on a compris après, mais il était trop tard, a été de pousser ses hommes clés à la démission afin de créer le vide autour du Président Yao Touré Albert pour le faire tomber en 2005. Isolé et seul, le Président Yao Touré Albert n’a eu d’autre choix que d’abandonner parce que combattu par ses propres lieutenants, tous proches de Coulibaly Siakaau point de les pousser à haïr le Président Yao Touré Albert ».
Pour certains observateurs, ce grand-maître utilise sa notoriété et sa connaissance approfondie de l’art martial pour façonner la fédération à sa convenance. Au fil des années, il aurait tissé un réseau de soutiens parmi les athlètes, les cadres techniques, et même dans les instances ministérielles. De plus, plusieurs observateurs pensent qu’il a pu profiter des faiblesses organisationnelles de la FITKD pour renforcer son influence, jouant des alliances pour écarter les personnalités en désaccord avec ses projets.
« Voilà comment ces mêmes personnes font revenir Maître Coulibaly Siaka à la barre en 2005. Alors quand je regarde le contexte actuel sous Jean Marc Yacé, je ris parce qu’il ressemble bien à ce complot contre le Président Yao Touré Albert mené en sourdine par Maître Coulibaly Siaka. Le même plan se remet en place. Regardez bien et vous verrez que tous ceux qui se font passer pour les défenseurs de Yacé Jean Marc sont tous des proches de Coulibaly Siaka. Je peux citer 1-Zunon Alain, 2-Coulibaly Boubacar, 3-Cissé Yao Jules, 4-Veh Martine, 5-Kraidy Lucien, 6-Dembelé Abel, 7-Koudougnon Achille, 8-Inza Traoré, 9-Lellou Appolaus, 10-Achouman Pacôme, 11-Dr. Allangba Éric, 12-Dakro Paul, 13-Sié Clofolo, 14-Yao Kouassi Valentin. Presque les 1/3 de ce bureau composé brutalement par jean Marc Yacé sont les hommes de Coulibaly Siaka. N’est-ce pas le même étau qui se reconstitue. Yacé Jean Marc est en danger contrairement à ce qu’il croit. Attendons de voir. Sinon pourquoi supplier l’ex-secrétaire général à renoncer à sa démission. N’y a-t-il pas anguille sous roche ? ».
Cette crise ne se limite pas aux sphères de direction de la fédération, elle divise également les pratiquants et les passionnés de taekwondo en Côte d’Ivoire. Certains dénoncent les manœuvres de ce grand-maître, accusé de sacrifier l’unité de la fédération pour servir ses propres intérêts.