Abidjan Capital du rire

Monsieur le Directeur de la Publication,

En date du 19 juillet 2023, vous avez publié sur votre site, un article qui m’accuse de faits imaginaires qui ont cependant servi de prétexte au Préfet de Tiassalé que vous citez abondamment, de se répandre en toute imprudence contre ma personne dans vos colonnes et d’avancer encore plus sur le terrain de la belligérance politique dans laquelle il s’est installé contre l’autorité municipale de Tiassalé depuis plus d’un an et cela, dans la perspective des élections locales du 2 septembre prochain.

Par la présente, je voudrais venir user de mon droit de réponse que je vous prie de publier conformément à la loi portant statut juridique de la presse, dans les mêmes conditions que l’article m’incriminant.

En effet, sous le titre : « Tiassalé : le préfet Vakaba Koné à propos d’Assalé Tiémoko : Pourquoi est-il paniqué de la sorte ? », vous donnez la parole au préfet de Tiassalé, pour se répandre en toute imprudence, contre le maire, sur la base de faits que vous m’imputez et que curieusement, vous qualifiez vous-même, de « rumeurs ».

Comment, à partir d’une rumeur, un préfet, représentant du chef de l’Etat, peut-il se comporter ainsi qu’il l’a fait dans vos colonnes, contre un élu qui est la première autorité politique de la ville dont il est le préfet ?

Vous écrivez vous-même, ceci : « une rumeur folle attribuée aux partisans du maire sortant, Assalé Tiémoko a envahi la ville de Tiassalé mardi, suscitant l’inquiétude parmi la population. Selon nos sources, le maire sortant aurait annoncé lors d’une réunion avec des habitants, le renvoi du préfet Vakaba Koné, préfet du département de Tiassalé. »

Et, sur la base de cette rumeur que vous n’avez pas pris le soin de vérifier en appelant le maire accusé d’avoir tenu les propos allégués par vous, vous avez pris la réaction du préfet, lequel ne s’est pas prié pour, de façon totalement surprenante, se répandre ainsi qu’il suit :

« Est-ce que ce sont les préfets qui organisent les élections ? Est-ce qu’un préfet peut influencer les résultats d’une élection d’une élection démocratique à l’heure actuelle ? Est-ce que c’est le préfet qui fera campagne pour les futurs candidats ? Même pour votre femme, avez-vous des preuves qu’elle votera pour tel ou tel ou tel candidat ? Ai-je déjà organisé une réunion à Tiassalé avec les habitants pour leur demander de voter pour un candidat spécifique ? »

Où est le rapport entre ces propos et le fait que j’aurais déclaré que le préfet aurait été révoqué de ses fonctions ?

Ensuite, selon vous, le préfet aurait encore ajouté : « Ce qui est certain, c’est qu’à Tiassalé, on me surnomme préfet normal. Même Assalé m’appelle préfet normal. Alors, comment peut-il soudainement changer de discours ? Pourquoi est-il paniqué de la sorte ? Pour le moment, je ne fais campagne pour personne. Peut-être que lorsque j’aurai pris ma retraite, je pourrai envisager de le faire. Mais pour l’instant, je dois respecter mon devoir de réserve. »

Encore une fois, je ne vois toujours pas le rapport entre ces propos et le fait que j’aurais dit que le préfet aurait été révoqué de ses fonctions ? Quelle est donc la question que vous avez posé au préfet et qui l’a poussé à violer ainsi son obligation de réserve et de montrer ainsi, sans s’en rendre compte, son parti pris contre le maire ? Qu’est-ce qui, en effet, permet au préfet d’affirmer que le maire est « paniqué » ? Sur la base de quel élément fait-il cette affirmation ?

Il prétend respecter une obligation de réserve mais ses propos sont la preuve qu’il piétine cette obligation de réserve. Au nom de quoi un préfet peut-il se répandre ainsi dans la presse contre un élu ?

On prétend que j’aurais dit qu’il aurait été révoqué de ses fonctions et au lieu de répondre que ces allégations qui me sont imputées et dans lesquelles je ne me reconnais pas ne sont pas fondées et qu’il est toujours à son poste, il préfère faire de la politique en parlant de façon méprisante du maire ?

Monsieur le directeur de publication, je sais que cet article n’a pas été écrit par votre rédaction. Il a été écrit à Tiassalé par des acteurs politiques en collusion objective avec le préfet de Tiassalé dont l’activisme politique est su de tous à Tiassalé et qui vous ont simplement demandé de le publier moyennant de l’argent. Parce que le même article, à la virgule près, a été publié par plusieurs autres sites internet sans qu’ils ne mentionnent que l’article provient de votre organe.

Je voudrais vous inviter à ne pas prêter votre site à ce genre de pratiques qui n’honorent pas la presse ivoirienne. Parce que, donner la parole à un préfet pour se répandre imprudemment contre un élu sans que vous ne donniez la parole à l’accusé que je suis de donner sa part de vérité sur ce qu’il aurait dit et que vous qualifiez de rumeur, est une pratique détestable qui ne vous honore pas.

A l’avenir et, surtout dans ce contexte électoral sensible, vous devez éviter les bavures de ce genre.

Quant au préfet de Tiassalé, vous devez le rappeler pour lui dire qu’à l’avenir, il gagnerait à respecter son obligation de réserve, surtout dans ce contexte politique sensible et à éviter de s’en prendre si gratuitement à un élu dont il sait lui-même qu’il a les moyens de se défendre et qui fait chaque chose en son temps. Il prétend ne pas faire de la politique pour un candidat, il gagnerait à ne pas le montrer ainsi.

Je vous prie de publier ce droit de réponse, dans les délais et mêmes conditions que l’article m’incriminant.

 

          ASSALE TIEMOKO ANTOINE

           DEPUTE-MAIRE DE TIASSALE

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