Environ 2000 grands patrons d’entreprises , chefs d’État et de gouvernement sont réuni à Abidjan pour l’Africa CEO Forum, un grand rendez-vous du secteur privé en Afrique ouvert ce 5 juin 2023 deux jours durant ces décideurs publics et privés réfléchiront sur l’économie africaine.
Les secteurs privé et public vont donc chercher des solutions ensemble lors de cette édition 2023 de l’Africa CEO Forum.
Makhtar Diop de la Société financière internationale, une organisation de la Banque mondiale consacrée au secteur privé a rappelé le contexte économique continental, avec une reprise post-Covid difficile, une inflation élevée et des investissements en baisse, une courbe qui devrait d’être inversée rapidement avec les champions africains .
le Premier ministre ivoirien Patrick Achi s’est dit satisfait des bons résultats de la côté d’Ivoire,Il a rappelé l’extrême jeunesse de la population ivoirienne, qui peut être « notre plus grand actif, si nous investissons ». Il a indiqué l’importance de la relation étroite entre l’État et le secteur privé pour le développement de l’Afrique et, en ce sens, la nécessité d’une intégration continentale, pour rationaliser et renforcer les chaînes de valeur.
C’est tout le projet de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), mais elle a subi un sérieux coup d’arrêt au moment de la pandémie de Covid-19. « Maintenant, il faut que les pays eux-mêmes aient une productivité suffisante. Mais le deuxième problème, c’est celui, encore une fois, des infrastructures et de la logistique de transport ».
La BAD estime à 170 milliards de dollars par an les besoins d’investissements dans les différentes infrastructures qui permettraient un flux continu sur un marché africain unifié. Le continent en est encore loin. Mais Tahirou Barry, directrice financière pour les ports et terminaux chez African Global Logistics, reste optimiste : « Les États, les institutions d’aide au développement et les opérateurs privés se mobilisent pour qu’on puisse développer ce secteur des infrastructures.
La Zlecaf est une réalité, puisque le traité qui a été signé en 2018 est en vigueur, donc on parle d’un marché unifié. L’objectif, aujourd’hui, c’est de voir comment on peut libérer les potentialités pour permettre aux Africains de commercer. » La demande est là, et elle ne devrait pas cesser d’augmenter dans les prochaines années.
En 2050, le continent représentera à lui seul 2,5 milliards de consommateurs.
JMB