Seul contre tous , voilà à quoi ressemble la CEDEAO dans sa volonté de faire intervenir ses troupes au Niger. L’Union Africaine vient de s’ajouter à la liste assez longue de ceux qui sont contre une intervention militaire comme règlement de la situation née au Niger au lendemain de l’éviction de Mohamed Bazoum du fauteuil présidentiel par sa garde.
C’est un camouflet que vient de faire l’Union Africaine à Alassane Ouattara, Bola Tinubu et les chefs d’Etats de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO) partisans d’une intervention militaire à Niamey pour rétablir Mohamed Bazoum dans le fauteuil présidentiel.
Selon le média français, Le Monde, à l’issue d’une réunion << tendue >> et <<interminable >>, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, organe habilité à donner l’aval pour les interventions militaires en Afrique a refusé l’usage de la force contre les putschistes nigériens. C’est une information qui sera mal accueillie à Abidjan.
À la sortie du dernier sommet de l’organisation sous régionale sur la situation au Niger, le chef de l’Etat ivoirien ; Alassane Ouattara avait montré une fermeté sans ambage quant à l’envoie de la force de la CEDEAO pour déloger le général Oumarou Tchiani et le CNSP du palais présidentiel et installer le président déchu.
Le chef de l’exécutif Ivoirien a même instruit le chef d’état-major des forces armées de son pays à mobiliser les troupes et se mettre à la disposition de la CEDEAO. Alassane Ouattara était allé jusqu’à évoquer une intervention dans un bref délai.
L’ajout de la voix de l’Union Africaine à celles du Mali , du Burkina, de la Guinée et de d’Algérie s’étaient montrés hostiles à une expédition punitive au Niger, sonne comme un camouflet pour Alassane Ouattara, Bola Tinubu, Macky Sall considérés par de nombreux observateurs comme porteur de la position de Paris.