Le Caire, Égypte – C’est un rassemblement historique pour l’avenir des médias en Afrique. La 61e session de l’Union des journalistes africains (UAJ) a démarré au Caire, réunissant l’élite de la presse du continent pour trois semaines de formation et de dialogue. L’objectif ? Renforcer la voix africaine et la rendre plus puissante que jamais.
Accueillie en partenariat avec le Conseil suprême pour la réglementation des médias d’Égypte, cette session rassemble 22 journalistes de 20 pays, aux côtés de leaders de la presse de la Côte d’Ivoire, de Djibouti et de l’Ouganda. C’est plus qu’une simple conférence, c’est une déclaration de solidarité et d’autonomie.
Dès l’ouverture, le ton a été donné. Le journaliste Ezzat Ibrahim, s’exprimant au nom du président de l’UAJ, a martelé l’urgence d’une presse professionnelle et éthique. « Dans le monde turbulent d’aujourd’hui, gouverné par la vitesse de l’information, nous avons un besoin urgent d’une presse forte qui défend le droit des sociétés à la vérité », a-t-il déclaré. Il a souligné que cette session prouve que les Africains sont résolus à façonner leur propre paysage médiatique.
Le programme est une fusion parfaite entre la théorie et la pratique. Les participants plongeront dans des sujets cruciaux, allant de la Zone de libre-échange continentale africaine à la protection des journalistes en zones de conflit. Des sessions dédiées exploreront le rôle du journalisme dans les droits de l’homme et l’impact de la politique étrangère américaine sur l’Afrique.
Mais l’apprentissage ne s’arrête pas aux discussions. Les journalistes suivront des ateliers pratiques sur l’édition et la production avec l’intelligence artificielle, et visiteront des institutions clés comme le Syndicat des journalistes égyptiens et l’Agence de presse.
Pour compléter cette expérience professionnelle, les participants s’immergeront dans le riche patrimoine égyptien. Des visites culturelles à Gizeh, Alexandrie et dans la nouvelle capitale administrative permettront de découvrir le passé millénaire du pays tout en observant son développement moderne.
Cette 61e session est un véritable investissement dans le talent africain. Elle symbolise la détermination du continent à donner à ses journalistes les outils nécessaires pour exceller, à renforcer son paysage médiatique et à faire entendre sa voix, forte et libre, sur la scène mondiale.
JMB