Le Caire, Égypte — Au terme de trois semaines d’échanges intenses, le 61e programme de formation des journalistes africains a officiellement conclu ses activités. Coorganisé par l’Union des journalistes africains, le Conseil suprême de régulation des médias d’Égypte et le ministère égyptien des Affaires étrangères, l’événement a marqué une étape clé dans le renforcement des compétences et de la coopération médiatique sur le continent.
L’ampleur du programme s’est illustrée par la diversité de ses participants. Vingt-et-un journalistes, représentant pas moins de 18 pays africains, se sont retrouvés au Caire pour cette formation. La liste des nations représentées, de la Tanzanie à l’Algérie, en passant par le Mali, le Nigéria, le Congo-Brazzaville, la RDC, le Ghana, le Kenya, le Maroc, la Mauritanie, le Tchad, la Tunisie, l’Ouganda, la Zambie, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud, témoigne d’un véritable élan panafricain. À leurs côtés, cinq journalistes égyptiens de médias de premier plan, ainsi que les présidents des syndicats de journalistes de Côte d’Ivoire et d’Ouganda, ont activement pris part au programme, enrichissant le dialogue interculturel.
Au-delà des conférences et des ateliers théoriques, la formation a été rythmée par des visites professionnelles et culturelles destinées à offrir une perspective concrète sur l’Égypte moderne et son patrimoine. Les participants ont ainsi eu l’opportunité de se rendre dans la nouvelle capitale administrative pour appréhender les projets de développement futur du pays.
Les visites de l’antenne de l’Organisation des villes africaines et du centre de traduction du ministère de la Culture ont également permis aux journalistes d’obtenir des informations précieuses sur la diplomatie et la culture égyptiennes.
Le volet culturel, crucial pour l’échange, a conduit la délégation sur des sites emblématiques. Les journalistes ont exploré la citadelle de Saladin et les mythiques pyramides de Gizeh, symboles d’une civilisation millénaire.
Les visites de la rue historique Al-Muizz, du Musée national de la civilisation égyptienne et du complexe religieux ont renforcé la compréhension du riche passé du pays. Un voyage à Alexandrie a complété l’expérience, soulignant le rôle de l’Égypte comme carrefour entre l’Afrique et le monde méditerranéen.
La cérémonie de clôture a marqué le point d’orgue de cet événement réussi. Elle s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités, dont la conseillère Reem Hindi, représentante du Conseil supérieur de régulation des médias, et les ambassadeurs Ahmed Haggag et Mohamed Higazy. Au nom du président de l’Union des journalistes africains, un discours a été prononcé, insistant sur le rôle central de la presse dans la narration du continent.
Représentant les diplômés, le journaliste tunisien Sami Ben Nabil a résumé l’impact de la formation, soulignant qu’elle équipait les professionnels des médias pour « défendre la vérité et remodeler le récit du continent », en luttant contre les stéréotypes.
La cérémonie s’est achevée par la remise solennelle des certificats de fin d’études, symbolisant un engagement renouvelé des journalistes africains à porter haut les valeurs d’une presse libre et au service de leurs nations.
JMB