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Fondée en 1974, l’Union des Journalistes Africains (UJA) célèbre un demi-siècle d’engagement en faveur de la liberté de la presse, de la formation des professionnels des médias et de la promotion d’une voix africaine unie. Depuis sa création à Kinshasa, cette organisation panafricaine a su s’imposer comme un acteur incontournable dans le paysage médiatique du continent.

C’est le 23 novembre 1974 que l’UJA a vu le jour, lors d’un congrès fondateur qui a réuni les représentants de la presse de 31 pays africains à Kinshasa. Né de la volonté de créer une plateforme forte et indépendante pour les journalistes, le mouvement a été largement soutenu par des figures politiques emblématiques de l’époque, notamment les présidents Anouar El-Sadate, Mobutu Sese Seko et Félix Houphouët-Boigny, nommés présidents d’honneur.
Dès ses débuts, l’organisation a bénéficié du leadership visionnaire de son « père spirituel », le journaliste égyptien Abdel Moneim El-Saoui, qui a présidé l’Union jusqu’à son décès en 1985. Sous sa direction, l’UJA a établi son siège provisoire au Caire, consolidant ainsi ses structures et surmontant les premiers défis financiers et logistiques.
Au fil des décennies, l’UJA a démontré son importance en tant qu’entité professionnelle indépendante. Elle a obtenu le statut de membre observateur auprès de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), renforçant ainsi sa légitimité sur la scène politique et diplomatique. Ses activités ont été multiples à savoir :
La Formation continue : Depuis 1992, l’Union a formé près de 3 000 journalistes africains, leur offrant des cycles de formation spécialisés pour renforcer leurs compétences.
La Défense de la liberté de la presse : L’UJA s’est activement mobilisée pour défendre les journalistes sanctionnés ou menacés et a organisé de nombreux colloques sur la démocratie et la liberté d’expression.
La Coopération internationale : Elle a tissé des liens solides avec des organisations comme l’UNESCO, le PNUE et l’Association des Journalistes de Chine, élargissant ainsi son influence et ses ressources.
Et enfin le Dialogue panafricain : L’organisation a favorisé le dialogue et la solidarité, notamment à travers des événements comme la conférence du dialogue afro-arabe.

Aujourd’hui, l’UJA continue de s’adapter aux défis du monde moderne. Elle a annoncé des projets ambitieux pour l’avenir, parmi lesquels la création d’un site web officiel, la mise en place de formations numériques, et l’instauration de rencontres mensuelles avec des diplomates.
L’Union des Journalistes Africains demeure plus que jamais une force unificatrice, œuvrant pour que le journalisme africain soit un moteur de développement, de progrès et d’émancipation pour tout le continent. Elle incarne la conviction que la voix des médias est essentielle pour construire l’Afrique de demain.

JMB

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