Cinq longues années, voilà ce qu’auront attendu les actionnaires pour voir leur club faire son retour dans les phases de poule de la ligue des champions de la CAF.
Après le nul blanc du match aller, les poulains de Julien Chevalier ont arraché leur ticket pour la phase des poules de la ligue des champions de la Confédération Africaine de Football (CAF) en s’imposant 2 buts à 1 face à des Libyens de Ahly de Benghazi ce dimanche au stade de la paix de Bouaké. Les deux buts de Mofossé Karidioula contre celui de Salim Fathi Baleid ont suffi au bonheur des jaunes et noirs qui retrouvent la reine des compétitions intercontinentales des clubs après cinq années de disette.
Contrairement aux mimosas, les afadistes se sont fait éliminer par les guinéens de SOAR. Après leur victoire (1-2) en déplacement au match aller, les hommes de N’Dri Koffi Romaric se sont fait surprendre par des guinéens revanchards au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro le samedi 30 septembre lors de la manche retour (2-0). Ainsi l’AFAD manque la qualification pour les phases de poules de la deuxième compétition interclubs du continent.
Une fois de plus, comme une seule hirondelle à qui on demande de faire le printemps, l’ASEC sera seule à porter le drapeau orange-blanc-vert de la Côte d’Ivoire sur les stades africains à l’occasion des coupes continentales des clubs cuvées 2023-2024. En effet, depuis quelques années, les hommes de Roger Ouégnin sont les seuls à faire le printemps du football ivoirien sur le continent. Après le Sporting club de Gagnao, la saison dernière, l’AFAD du Plateau a manqué l’occasion d’accompagner les garçons de Sol Béni dans l’aventure africaine pour le rayonnement du drapeau ivoirien. Cette qualification des jaunes et noirs pour les phases de poule de ligue des champions de la CAF est à mettre au crédit de deux personnes.
L’ouvrier principal de la qualification des mimos pour la reine des compétitions des clubs en Afrique est assurément Roger Ouégnin, le président du conseil d’administration du club le plus titré de la Côte d’Ivoire. Ayant misé sur la stabilité et la continuité, Colombo a gardé sa confiance à Julien Chevalier alors que de nombreux supporters du club et même observateurs du marigot sportif ivoirien réclamaient le débarquement du technicien français qui tardait à conduire le club vers son objectif principal ; la ligue des champions. Cette qualification est donc le prix de la patience de Roger Ouégnin, l’ouvrier spécialisé de l’ASEC mimosas. Présent sur le banc de touche des jaunes et noirs depuis le 1erjuillet 2019, le technicien français aura connu des verts et des pas mures à la tête de l’ASEC.
Pour les quatre années avec le club logé à Sol Béni, Julien Chevalier c’est trois titres de champions d’affilés, une coupe nationale, une super coupe et une présence régulière en coupe de la Confédération Africaine de Football auréolée par une demi-finale lors de la saison écoulée. Des fois critiqué, souvent contesté ; le technicien français vient pourtant de réussir le pari d’offrir aux actionnaires ce qu’ils attendent depuis cinq longues années. Surtout que cela intervient au moment où le rival, l’Africa sport vit le purgatoire en ligue 2.
Malgré un effectif en constante reconstruction, le technicien français a tenu le pari pris par Roger Ouégnin et l’administration du champion de Côte d’Ivoire. Avec cette qualification, les hommes de Roger Ouégnin sauve la face du football ivoirien. Alors que notre pays se prépare à accueillir la CAN dans moins de quatre mois, l’absence des clubs ivoiriens des compétitions interclubs continentales aurait été, une bien mauvaise publicité pour le football ivoirien qui tente de retrouver ses lettres de noblesses.
LC